Dans le vignoble le plus lourd problème est la gestion de l’enherbement spontané entre les rangs et sous les rangs.
Cette « mauvaise herbe », en plus d’être non esthétique pour certains et signe de négligence, peut concurrencer la vigne pour l’eau et les nutriments dont elle a besoin pour se développer correctement. C’est pourquoi elle était retirée systématiquement. Mais le problème est la façon de se débarrasser de cette « mauvaise herbe » tant pour la Nature que l’applicateur et le consommateur : les pesticides utilisés peuvent se retrouver à l’état de traces dans l’eau que nous buvons et dans le vin que nous produisons sans parler des poumons de celui qui les pulvérise et de celui qui exécute les travaux de la vigne (il est important de porter des pantalons longs et des manches longues pour éviter le contact avec la peau).
Depuis quelques années, à ces pesticides, est préféré le travail mécanique du sol. La « mauvaise herbe » déracinée meurt. Évidemment, il y a des inconvénients.
Certaines « mauvaises herbes » comme le chiendent se reproduisent par multiplication végétative et non par les graines qui la plupart du temps sont stériles. Le rhizome qu’elles produisent est impossible à détruire complètement tellement il est étendu, 1 à 2 m. Mais ce rhizome n’est produit qu’à partir d’un certain stade de développement de l’adventice donc en travaillant le stade au bon moment cela peut être évité.
Le travail mécanique prend beaucoup de temps. On a vraiment l’impression que lorsqu’on a fini la totalité du vignoble il faut recommencer.
Lors du désherbage sous le rang, il peut aussi blesser les ceps s’il n’est pas réalisé correctement par un technicien formé et rigoureux puisqu’en découle la pérennité de la vigne. L’exécutant est toujours la personne la plus importante de la tâche, on le voit bien pour la vendange mécanique, si la machine à vendanger est mal réglée et mal conduite les raisins récoltés ne sont pas tous qualitatifs et le cep est endommagé. Alors des expérimentations sont actuellement effectuées pour semer un enherbement sélectionné permanent sous le rang qui ne concurrencerait que peu la vigne.
Le travail mécanique a tout de même des avantages dont celui de détruire le réseau racinaire superficiel de la vigne , ce qui la pousse à développer des racines profondes qui lui seront bénéfiques pour accéder à l’eau contenue dans le sous-sol qui ne s’évapore pas en cas de sécheresse. Maintenant, c’est à nous de décider si on veut préserver la Nature qui nous permet de produire notre nectar tant apprécié en étant plus responsables dans nos façons de travailler.